Pourquoi va t'on voir un psychanalyste ?
On consulte pour toutes sortes de raisons et les chemins qui conduisent chez un psychanalyste sont tous très différents, mais en général, on commence une psychanalyse parce que ça va mal et qu'on se sent pris dans des difficultés insurmontables que l'on est incapable de résoudre seul.
Il arrive que le patient ne puisse pas définir avec précision la nature et l'origine de ses difficultés et pourtant les symptômes sont là, il est empêché ou déprimé, il est sous le coup d'un traumatisme qui ne passe pas, il ne dort plus, il a des "idées" obsédantes ou encore, il est pris dans la répétition ou paralysé par l'angoisse ou la peur, il souffre de façon répétée.
On vient voir un psychanalyste pour aller mieux et souvent dès le début de la cure, c'est en effet ce qui se passe. Le fait d'avoir trouvé quelqu'un à qui parler et un endroit où le cadre permet de déposer en toute confiance ce qui encombre a un effet immédiat.
Après quelques séances, le patient va mieux.
Et c'est à partir de ce moment là que le travail commence.
Petit à petit, séance après séance, s'engage une autre phase de l'analyse, souvent passionnante et quelquefois difficile et éprouvante, dont le but est d'élaborer par la parole et dans la relation à son analyste les éléments qui constituent sa vie et son histoire.
Il s'agit de procéder à un véritable réaménagement psychique.
La psychanalyse est une "cure par la parole". Ce qui se passe dans une analyse est à la fois spectaculaire, tangible et difficilement partageable. Mais dans tous les cas, faire une analyse c'est faire un choix, celui de se donner les moyens pour que sa vie change, celui d'interroger son destin et de faire échec à la répétition.
On dit souvent que les psychanalystes ne parlent pas, est-ce-vrai ?
Ce qui importe dans le processus de la psychanalyse, c'est la parole du patient dans la relation avec son analyste
(ce que l'on appelle le transfert).
Le fait que ce soit votre parole qui compte avant celle de votre psychanalyste, ne signifie pas qu'il doive s'obliger au mutisme. Votre psychanalyste peut parler, mais il doit parler pour faciliter votre parole et vous aider à faire que cette parole advienne.
Cependant, il est possible qu'au cours de l'analyse, il y ait des moments de silence.
Ce silence a aussi un sens. Pourquoi ne pas lui laisser sa place ?
Comment savoir si on a choisit la bonne ou le bon psychanalyste ?
Choisissez un psychanalyste avec qui vous vous entendrez bien et en qui vous avez confiance.
Le travail psychanalytique repose sur la qualité de la relation à l'analyste. Il est important qu'il soit disponible, à votre écoute, aimable et bienveillant. Cela veut dire que vous devez être capable de discuter de tout avec lui, y compris du prix des séances, de leur fréquence et de leur durée.
Rien ne justifie le fait qu'un analyste soit impoli, discourtois ou même désagréable avec ses patients.
Mais s'entendre bien avec son analyste ne veut pas forcément dire être toujours en accord avec lui. L'analyse n'est pas un conte de fée ou une lune de miel. Il peut y avoir des difficultés, voire même des conflits. Et c'est d'ailleurs l'un des enjeux de la cure analytique que de travailler sur ces conflits et leurs origines.
Ils doivent être analysés pendant la cure, dans le transfert.